Aujourd’hui, nous prenons des milliers de photos, souvent oubliées dans nos téléphones,
qui finissent par disparaître de notre propre mémoire.
Je fais l’inverse.
Je photographie en argentique, chaque pellicule est développée dans mon laboratoire, chaque image sera — bientôt — tirée sous l’agrandisseur,
prête à être exposée sous verre ou insérée dans un album de famille.
Ces instants fugaces deviennent, ainsi,
des récits tangibles dont la valeur grandit avec le temps.
La photographie argentique remet le photographe — et non la technologie — au cœur du processus créatif aboutissant à chaque l’image
Pas d’écran, pas d’assistance logicielle en temps réel, pas de correction possible après coup.
Seule la lecture de la lumière, à l’instant précis de la prise de vue, détermine si l’image existera… ou non.
C’est un geste plus lent, plus engagé, plus instinctif aussi. Juste la vérité du moment, révélée plus tard, dans le noir du laboratoire.
Je développe les pellicules et – bientôt – tire chaque image sous l’agrandisseur dans mon laboratoire.
Chaque geste compte. Les photographies naissent d’un processus patient, humain, sensoriel.
Temps de développement, choix des chimies, température des bains : toutes les décisions comptent.
Un artisanat lent, à la main, qui impose de prendre le temps nécessaire pour arriver au résultat le plus juste.
Chaque photographie est un souvenir qu’on tient entre ses mains.
C’est un tirage qu’on accroche, qu’on encadre, qu’on offre, qu’on transmet…
C’est un livre que l’on consulte à son rythme, en revenant en arrière, en commençant par la fin.
Un objet, témoin discret d’une histoire de famille, qui traverse le temps.
« la modernité, c'est le mariage du fugitif et de l’intemporel. »
Charles Baudelaire
Le peintre de la vie moderne
Reportages en argentique.
Développement, tirages et édition papier.
Transmettre, échanger, apprendre.
Une histoire à raconter? Des souvenirs à révéler? Envie d’apprendre?
Si vous aimez le côté artisanal parfois incertain de la photographie argentique, ne craignez pas l’attente car la lenteur fait partie du processus et êtes sensible aux “accidents heureux” qui donnent sa singularité à une image, alors nous partageons déjà un bout de vision.